écologie du numérique

La pollution digitale, un fléau invisible

Préambule – Prenons des nouvelles, comment avance-t-on en 2023 sur la transition numérique au sens large ?

Et avant tout ! Prenons un temps pour fermer les fenêtres ouvertes de votre navigateur :

Les onglets, même lorsqu’ils ne sont pas utilisés, se rafraîchissent en permanence et augmentent la consommation énergétique des data centers.

Pensez à toujours fermer vos onglets, cela optimisera la performance de votre navigateur web par la même occasion.

Vous voici alignez pour en savoir plus sur la pollution numérique !

La pollution numérique, vous connaissez ?

Vidéo France info – Journaliste Thomas Baïetto / infographie : Anslme Calabrese et Diego Miranda

Savez-vous qu’en envoyant un simple mail, vous contribuez à rejeter l’équivalent de 10g de CO2 dans l’atmosphère ? L’utilisation d’internet requiert une consommation d’énergie croissante et émet des gaz à effet de serre. C’est ce qu’on peut appeler la pollution numérique. En effet, envoyer un mail, visionner une vidéo, faire une recherche sur internet… toutes ces activités ont un impact sur l’environnement mais encore invisible dans notre société.

La pollution digitale : quels sont les enjeux ?

Il faut savoir qu’internet n’est pas aussi virtuel qu’on peut le croire car la moindre des actions que vous effectuez en ligne possède un coût énergétique et contribue à polluer l’environnement, comme l’envoi de mail ou le visionnage de vidéo.

Les chiffres montrent qu’il y a 15 ans, la part de l’activité numérique dans les émissions de gaz à effet de serre était uniquement de 1 %. Cette proportion a atteint 2,5 % dès 2013 (soit plus du double en une dizaine d’année) et elle devrait quadrupler en 2020 (soit 4%).

Un enjeu méconnu et majeur

«Ce n’est pas parce que ça ne se voit pas que ça ne pollue pas»

Quand on parle de pollution digitale, il n’y a pas de coupable spécifique à désigner, chacun est responsable, en allant de l’ado lambda utilisant un téléphone aux entreprises majeurs de notre société.

En France, 73 % des français indiquent ne pas connaître ce qu’implique l’écologie digitale (étude de l’impact du numérique sur l’environnement, dans le but d’en éviter les effets nuisibles).

Pour donner un exemple, en terme d’émission de gaz à effet de serre, une journée de travail sur ordinateur correspondrait à 9km de circulation en voiture ou encore à la consommation de 80 ampoules.

  • Les antagonistes de l’écologie numérique

On peut identifier trois principales sources de pollution numérique :

  • Les « data centers » ou centres de données. Leur volume croissant de données collectées (big data) produit une incroyable consommation d’énergie.
  • La fabrication de matériaux. Elle se traduit par une exploitation excessive des ressources naturelles et par toujours plus de pollution terrestre, aérienne et marine.
  • La consommation d’énergie que requiert le fonctionnement des logiciels et applications.

La pollution numérique en chiffre

La pollution digitale est répartie en 3 grands axes :

la pollution digitale / infographie
https://verdamano.com/la-pollution-numerique-on-en-parle/
  • 16% à l’utilisation du réseau et de ses infrastructures
  • 65% aux terminaux : 45% pour leur fabrication et 20% pour leur utilisation
  • 19% aux datas centers : alimentation en électricité et refroidissement

1/ La pollution générée par la fabrication et l’utilisation des terminaux

Une croissance imputable aux pays en développement, qui s’équipent petit à petit (+25% pour le continent africain)…mais aussi aux pays développés qui eux se sur-équipent à +70% en Amérique du Nord !

Il faut dire que nos équipements nous font moins de 2 ans avant qu’on les remplace. (obsolescence programmée)

Entre les matières premières, la production et les transports, un smartphone fait 4 fois le tour de la terre avant d’arriver dans nos mains.

Énormément d’énergie est nécessaire pour extraire les minerais qui composent notre électronique, chacun étant utilisé en quantité minuscule.

Pour ne rien arranger, certains métaux rares utilisés dans la fabrication des équipements sont dits « concurrents » avec d’autres technologies, c’est-à-dire qu’ils sont aussi nécessaires à la fabrication des équipements utilisés pour…les énergies renouvelables (éolien, solaire).

Il y a donc un risque de manque d’approvisionnement d’ici 10 à 15 ans.

On compte 44,7 millions de tonnes de déchets électroniques qui finissent chaque année pour la plupart en décharge, enfouis ou incinérés et seul 20% d’entre eux sont collectés et recyclés. En complément, puisque plus nos terminaux sont performants et plus ils contiennent de métaux précieux différents, plus ils sont gourmands en énergie.

2/ La pollution générée par l’utilisation du réseau

Le nombre d’internautes augmente de 9,1% par an. Il atteint, de nos jours 4,39 milliards d’internautes et 3,48 milliards d’utilisateurs de réseaux sociaux soit presque la moitié de la planète

Le Streaming est responsable d’une bonne partie de cette explosion puisque la vidéo représente 58 % du volume total du trafic sur internet. Et Netflix par exemple c’est 15% à lui seul.

Réseaux sociaux

Or, visionner 10 minutes de vidéo stockée sur le Cloud équivaut à la consommation électrique d’un smartphone sur 10 jours. En 2018, le Streaming a ainsi émis plus de 300 millions de tonnes de CO2. Soit la même quantité que pour un pays de la taille de l’Espagne.

Bien sûr, prises séparément, chaque action faite sur internet a un impact négligeable. 0,2 g pour une requête Google, 0,3 g à 4 g pour un mail. Ce qui pose problème c’est le volume inouï de ces actions au quotidien. Chaque tweet, email, requête, s’ajoute à la note.

3/ La pollution générée par les « data centers »

Chaque fois que vous postez sur les réseaux sociaux, votre contenu parcourt une distance folle à travers des câbles pour atteindre les « data centers ». Mais l’impact ne s’arrête pas là. Ce contenu, même s’il ne sera visible que quelques heures dans les actus, restera stocké sur les serveurs tant que vous ne l’aurez pas supprimé, serveurs qui ont besoin d’être alimentés en électricité, et surtout, refroidis !

Ce sont les troisièmes grands responsables de la pollution numérique.

4/ Que faire pour diminuer la pollution numérique ?

Pour réduire la pollution numérique, les entreprises peuvent choisir des sociétés qui fabrique des appareils plus écologiques. Autre solution : s’investir dans le recyclage des composants numériques. Elles peuvent également opter pour des « data centers » alimentés par des énergies renouvelables. En outre, il est possible de produire de l’électricité à partir de la colossale quantité de chaleur qu’émettent ces infrastructures. Le but est de s’en servir pour les alimenter ensuite (économie circulaire).

À une plus petite échelle, chacun d’entre nous peut agir contre la pollution numérique en adoptant certains gestes simples :

  1. Désabonnez vous de vos newsletters non lues,
  2. Participez à la lutte contre les spams,
  3. Supprimez les mails inutiles grâce à cleanfox
  4. Videz la corbeille dès que possible.

Le stockage des emails fait en effet fonctionner les serveurs de façon continue. Supprimez également les applications et logiciels dont vous ne vous servez pas. Enfin, retenez-vous de changer vos appareils informatiques ou d’en acheter de nouveaux si vous n’en avez pas réellement besoin.

Inès Leonarduzzi, son combat contre la pollution digitale !

Inès Leonarduzzi est la fondatrice des Women Inspiring Talks et plus récemment, de l’ONG Digital For The Planet.

Elle dénonce que ce n’est pas tant le numérique qui est une catastrophe écologique, c’est davantage son alimentation énergétique. On sait que le numérique accapare plus de 16% de la production électrique mondiale et ce chiffre croît d’environ 10% par an.

Travaux dirigés pour la classe des B3 bachelor de MydigitalSchool, BACHELOR WEBMARKETING & SOCIAL MEDIA

Article rédigé par Dany DOS SANTOS, Armin DAHIC et Ines GUEGUIN

lien externe :

1/ https://www.grizzlead.com/lincroyable-impact-de-la-pollution-numerique-et-les-bonnes-pratiques-a-adopter-tres-vite

2/ https://mbamci.com/la-pollution-numerique-on-en-parle/

Statista – calculs réalisés en Allemagne en avril 2020
ZEI

1/ Connaissez-vous le Coq Vert ?

Oui. Pour la décarbonation, par exemple, si une entreprise doit se relier à un nouveau réseau de chaleur, elle va soit se raccorder à quelqu’un, soit se regrouper avec d’autres pour que les prix baissent. Cela donne des discussions nouvelles au sein des filières. Pour les faciliter, nous souhaitons fédérer les entreprises avec BPI-France (la banque publique d’investissement). Le gouvernement français a déjà rassemblé les industries de la French fab pour aller à l’international autour de l’étendard du Coq bleu, les start-ups de la French tech autour du Coq rouge. Nous avons créé en juin le réseau du Coq Vert autour de la transition écologique.

Extrait de Challenge