Qu’est-ce que la musique ?
Donne-t-elle une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée comme le disait Platon ou s`agit-il d’un simple instrument pour divertir nos âmes abattues ?
La musique est partout, du brouhaha des voitures dans les bouchons quotidiens, au riff de guitare dans la radio que l’on chante à tue-tête en attendant la prochaine sortie.
Au Moyen Âge, la musique était une distraction contre les tracas du quotidien, une distraction… Que dis-je, un divertissement ! Une activité qui permet aux hommes d’occuper leur temps libre en s’amusant. Qui n’a jamais chanté sous la douche des chansons d’Abba sans se préoccuper du regard des autres ? Qui n’a jamais tapé sur des verres pour faire résonner leur son cristallin ?
Dès lors, la musique n’est-elle qu’un divertissement ? Ou bien comme je le pense n’est-elle pas un moyen de « laver l’âme de la poussière du quotidien ? »
Alors oui je cite un peintre comme Picasso pour parler de musique. Ce n’est pas totalement absurde quand on connaît son génie. Comment pourrions-nous réduire tout l’art que représente la musique à une simple distraction ?
Cette question paraîtra simple à ceux qui ne s’en posent aucune.
Il est simple d’affirmer que l’art est uniquement un divertissement. Aller au cinéma, à un concert, écouter les musiciens dans la rue. c’est bien facile. Et pourtant… La musique est un moyen de se distancer du quotidien, de nous détourner de nous-mêmes. La musique nous distrait en faisant oublier la réalité.
Elle permet d’apprendre, de rêver, d’émouvoir, de libérer, de dénoncer, de déranger et de s’exprimer et je pourrais continuer à énumérer toute la journée ce que la musique m’a apporté, mais je n’ai pas assez de temps.
Sans vous faire une liste à la Prévert je vous exposerai mon propos en trois temps : que la musique instruit, que la musique est un instrument politique et à un impact psychique.
I/- Placere et Docere
À l’époque du classicisme, c’était la doctrine du Placere/Docere qui dominait : l’idée que l’art sert à plaire et instruire. On remarque donc que la musique, et l’art en général, a toujours eu pour but de plaire. C’est-à-dire de divertir avant tout. Cependant, l’idée d’instruire est toute aussi importante. Plaire, c’est bien, mais instruire c’est mieux. Un peu comme la forme sans le fond, ou la lune sans le soleil.
D’ailleurs, vous avez tous déjà suivi un cours, le jeudi après-midi, après le cours de maths, ce cours où vous écoutiez des morceaux de Mozart et vous jouiez de la flûte. Mais si… vous savez… les cours de musique au collège. Alors oui, pour beaucoup, ces cours n’étaient que récréation ou paraissaient clairement inutiles. Mais personnellement, ils m’ont permis d’apprendre les différentes fonctions de la musique. Une chanson qui m’a marquée est une chanson de Sting : They dance alone. Vous la connaissez peut-être ou non mais dans cette musique il dénonce la dictature d’Augusto Pinochet que le Chili a connue dans les années 70 à 90. They dance alone, littéralement elles dansent seules, est une référence aux femmes qui dansaient seules devant les postes de police et bâtiments du gouvernement en signe de protestation contre le gouvernement qui enlevait et tuait leurs maris et enfants.
La musique plaît mais la musique instruit et dénonce aussi.
II/- Politique
Nelson Mandela l’a dit : « La politique peut être renforcée par la musique, mais la musique a une puissance qui défie la politique. » Rien que ça !
Qu’est-ce que la politique française sans son hymne ? Un discours du président sans ce refrain que l’on chantonne sans réfléchir.
La musique a le pouvoir de faire agir la politique. Prenons l’exemple de la chanson protestataire la plus efficace de tous les temps : We Shall Overcome de Pete Seeger. Cette chanson s’est transformée en hymne pour les droits civiques aux États-Unis en ayant été interprétée par près de 250 000 voix qui la reprirent lors de la Marche vers Washington : la célèbre marche durant laquelle MLK fit son célèbre discours I have a dream.
Elle résonnait dans des contrées aussi lointaines que l’Afrique du Sud, l’Europe de l’Est, l’Irlande du Nord ou encore l’Inde. Et lors du concert d’investiture d’Obama, le président rendit hommage à la chanson qui avait rempli le Washington Mall, 46 ans auparavant.
Des chansons françaises politisées, il en existe aussi beaucoup. Le rap en lui-même est une forme de musique historiquement politisée. En rap français je peux citer Suprême NTM qui dit dans Laisse pas traîner ton fils : « Tout droit, de toute façon y a plus de boulot // La boucle est bouclée, le système a la tête sous l’eau »
Ou encore en rap français plus récent : dans Lucy, Népal et Doums en featuring avec Lomepal disent « les politiques nous traitent de paresseux mais leurs postes sont fictifs »
La musique est donc un instrument politique.
III/ Pour aller plus loin, il a été prouvé que la musique a un impact psychique.
Alors non , je ne dis pas que la musique peut vous hypnotiser. Mais une musique n’a-t-elle jamais suscitée d’émotions chez vous ? N’avez-vous jamais eu envie de pleurer pendant une chanson triste ? N’avez-vous jamais ressenti cette joyeuse tristesse quand la nostalgie nous envahit suite à l’écoute d’une chanson que l’on aimait enfant ?
Maintenant, je vais vous demander de vous focaliser sur une situation dans laquelle nous avons tous déjà été. Vous êtes dans un bar ou un club, la musique est forte, vous n’êtes pas d’humeur à danser. Mais pendant que la musique joue, vous remarquez que vos doigts tapotent, que votre tête hoche la tête ou que vos genoux se plient au rythme de la musique.
Cela se passe car la musique stimule certaines régions de votre cerveau, en particulier les régions du cerveau qui génèrent du plaisir, des réponses émotionnelles et les récompensent. La musique agit donc directement sur votre cerveau.
Les Indiens et Chinois ont compris cela depuis au moins 5 000 ans. Ils utilisent régulièrement la musique dans la médecine traditionnelle. En Europe elle est étudiée pour ses bienfaits seulement depuis les années 50. Plusieurs qualités lui sont d’ailleurs rapportées : elle agirait comme anesthésiant à la douleur car elle diminuerait l’anxiété. Elle agirait contre les troubles du langage et ralentirait le vieillissement cognitif car elle agit sur la mémoire (Alzheimer).
La musique a donc des bienfaits psychologiques et psychiques.
La musique peut donc être un moyen de ne passer le temps comme une réelle forme de dénonciation ou d’instruction.
Ce serait se voiler la face et nier le passé de dire que la musique n’est que divertissement et distraction. Oui, la musique peut divertir. Oui, la musique peut embellir. Mais non, ce n’est pas sa seule fonction. Car oui, la musique peut instruire. Oui, la musique peut avertir. Oui, la musique peut guérir. Oui, la musique peut unir.
Merci de votre attention.
Jade Missakian publication de mai 2021 (Agathe Missakian – Révision de texte)

Et la suite…
La musique n’est-elle qu’un divertissement ? Partie 2
https://www.janis-media.com/auteurs/jade-missakian
Article de décembre 2021 sur 10 anecdotes que vous ne connaissiez peut être pas sur Nirvana !
https://www.janis-media.com/culte/622-10-anecdotes-que-vous-ne-connaissiez-peut-etre-pas-sur-nirvana
Extrait : Vous pensiez être incollable sur le groupe légendaire d’Aberdeen, Washington ? Vingt-six ans après la mort de Kurt Cobain et l’arrêt du groupe Nirvana, vous pouvez encore en apprendre beaucoup… Testez-vous avec ces 10 anecdotes insolites sur le plus grand groupe de grunge des années 90 ! Et non, on ne vous parlera pas du scandale avec le bébé de l’album Nevermind !

1. Quand Jason Everman s’est fait arnaquer par Nirvana
En 1989, Jason rejoint Nirvana en tant que second guitariste. Il finance leur premier album Bleach, pour un total de 606.17 $. C’est lui qui paye, car c’est le seul membre avec un vrai emploi à l’époque. Néanmoins, même en étant celui qui l’a financé, il se trouve qu’il n’est même pas présent sur l’album. Il a simplement eu le droit à un remerciement dans le booklet de l’album. Mais ce n’est pas fini ! Jason a ensuite été viré après que Kurt ait passé une mauvaise tournée avec lui.
2. La quête du « Grohl »
Dave Grohl joue une telle part dans le succès de Nirvana qu’on pourrait croire que ce dernier était là dès les débuts du groupe. Eh bien non ! Avant l’arrivée de la légende Dave Grohl à la batterie, Nirvana s’est essayé cinq batteurs en même pas trois ans.
On vous fait un petit récapitulatif :
Au début du groupe, il y a eu Aaron Burckhard (fin 1987 – avril 1988). Il est viré du groupe car il se confrontait souvent physiquement aux gens et ne prenait pas assez au sérieux le groupe selon Kurt. La goutte d’eau a été lorsqu’il a mis en fourrière la voiture de Cobain après avoir été arrêté pour conduite en état d’ivresse.
Ensuite, il y a eu l’arrivée de Dale Crover (janvier 1988 – août 1990), le batteur des Melvins a enregistré une démo de 10 chansons avec le groupe en 88 et en 90 a fait une courte tournée sur la côte ouest avec eux.
Dave Foster est par la suite engagé en 1988 sur les recommandations de Dale Crover. Il jouera seulement deux concerts, car son caractère colérique cause des problèmes au groupe. Lorsqu’il passe deux semaines en prison, Cobain et Novoselic en profitent pour le renvoyer, mais sans l’informer officiellement. C’est deux mois plus tard que Foster apprend qu’il ne fait plus partie du groupe en voyant une annonce comme quoi Nirvana se produisait en concert le soir-même. Cobain avait écrit une lettre à Foster l’informant de son renvoi et son remplacement par Chad Channing, mais ne lui a jamais envoyé.
Avec Chad Channing (mai 1988 – mai 1990) Nirvana enregistre leur premier single Love Buzz et l’album Bleach.
Finalement, Dan Peters (juin 1990 – septembre 1990) enregistre avec Nirvana, le single Silver et joue son seul concert avec le groupe au Motorsport International Garage de Seattle, étant peu après remplacé par le légendaire Dave Grohl qui restera jusqu’à la fin du groupe…. lire la suite sur JANIS !
La musique n’est-elle qu’un divertissement ? Partie 3
Article de janvier 2022 sur les femmes et le RAP
https://www.janis-media.com/news/674-les-femmes-et-le-rap
Extrait « Comme beaucoup, je procrastine au lieu de réviser mes examens. Puis je me décide à… Travailler ? Non, ouvrir Tiktok. À ma grande surprise, je ne tombe pas sur une danse de Charli D’amelio, mais sur une vidéo de la rappeuse Chilla ayant pour titre : « Il n’y a pas de femmes dans le rap ? ». Je reste alors bloquée sur cette question. Je cherche dans ma playlist : 4 rappeuses. Je n’ai que 4 rappeuses françaises alors que j’écoute du rap tous les jours. Alors que je connais une centaine de rappeurs, je ne connais pas beaucoup plus qu’une dizaine de rappeuses. Étais-ce seulement moi ? Évidemment que non. « Rappeuse », ce mot n’existe même pas dans le dictionnaire de mon ordinateur. De toutes les personnes à qui j’ai posé la question, deux réponses : Soit Diam’s, qui n’a pas sortie de titre depuis dix longues années, soit Aya Nakamura qui n’est, soit-dit en passant, pas une rappeuse stricto sensu. D’où ma question : « Mais où sont passées les rappeuses françaises ? ». Trop discrètes ou invisibilisées par l’industrie musicale ? Une seule chose est sûre, il existe bien des femmes dans le rap français.

L’émergence des rappeuses
Que ce soit pour allier passion et business comme Ricky R, ou pour saisir une opportunité comme Chilla, toutes les raisons sont bonnes pour se lancer dans le rap. Que l’on soit une femme ou un homme. La musique ne met personne de côté. Ces dernières années, l’émergence du rap et sa popularisation n’a pas échappé à la gent féminine. Le nombre de rappeuses et de consommatrices de rap s’est visiblement multiplié.
Revoyons les bases comme Orelsan, avec l’introduction des femmes au rap. Leur arrivée s’est faite en même temps que les hommes, mais contrairement à eux, elles ne faisaient que les refrains chantés ou les accompagnements. Dans les années 90, les groupes comme IAM ou NTM étaient de cette même école. Les femmes n’étaient, la majorité du temps, même pas mentionnées dans les références. Par la suite, c’est la figure de Lady Lastee qui a pavé le chemin pour la célèbre Diam’s. Cette dernière a donné une nouvelle dimension et résonance aux rappeuses. Sa carrière est souvent définie comme la consécration du rap au féminin. Aujourd’hui, les rappeuses sont, heureusement, de plus en plus prises au sérieux. Grâce à cela, le nombre de rappeuses s’est multiplié, ces dernières années, avec l’émergence des réseaux sociaux et du nombre de rappeuses auxquelles elles peuvent s’identifier !

Parmi les rappeuses francophones actuelles les plus suivies, on peut retrouver Shay, Chilla ou plus récemment Lala &ce. Ces noms ne vous disent rien ? Alors allez de ce pas voir le documentaire de cette dernière. Elle a participé à une émission, Reines, dans laquelle 5 rappeuses et des producteurs sont enfermés dans une villa pour enregistrer un son en 5 jours. 5 rappeuses aux histoires et parcours différents, mais liées par leur amour pour le rap. Des histoires, des personnalités, des raps distincts, mais elles vivent toutes la même expérience : être une femme dans l’univers du rap français. Le documentaire commence notamment avec un Planète Rap, émission qui représente un passage obligé pour les rappeurs français, dans lequel Fred, l’animateur radio, se confit : 99 % de ses invités sont des hommes. Toujours plus nombreuses, pourtant elles restent sous représentées dans l’industrie ! » La suite sur JANIS
La musique n’est-elle qu’un divertissement ? Partie 4
article Janis du 03 03 2022 – https://www.janis-media.com/compil/705-mac-miller-retour-sur-un-artiste-en-5-morceaux
Mac Miller : retour sur un artiste en 5 morceaux
Le 19 janvier dernier, Malcom James McCormick, plus connu sous le nom de Mac Miller, aurait fêté ses 30 ans. Depuis son décès, ses musiciens honorent sa mémoire en sortant de nouveaux titres. L’artiste, brusquement décédé le 18 septembre 2018 à 26 ans, continue de marquer les esprits. En 2021, Faces a été annoncé au grand public. Cet album posthume reprend la grande majorité de ses premières chansons sorties dans différentes mixtapes. 2021 marquait également les 10 ans du 1er album de Mac Miller, Blue Slide Park.

1. The Spins, 6ᵉ track de K.I.D.S. (2010)
K.I.D.S, Kickin Incredibly Dope Shit, est la 4ᵉ mixtape de Mac Miller. Sortie en 2010, elle est celle qui le sortira de l’anonymat et le propulsera sur le devant de la scène internationale. L’inspiration principale de ce projet lui vient du film Kids de Larry Clarke auquel il fait de nombreuses références dans ses titres. On peut retrouver plusieurs samples dans sa tracklist comme dans Don’t Mind If I Do où le refrain n’est autre que Fireflies de Owl Cities en accéléré. Dans son titre The Spins, il reprend Empire of the Sun. Ce titre représente bien l’univers de la mixtape, Mac Miller y décrit sa jeunesse et ses fantaisies en parlant de sa « wishlist » : un jacuzzi, une villa, une salle de cinéma. Il fait également de nombreuses références à sa ville natale Pittsburg, Big Jerm, son collaborateur sur l’album, et le « Most Dope ». Néanmoins, il parle également déjà de sa prise d’amphétamines. The Spins fait référence à la sensation que les personnes prenant simultanément de l’alcool et fumant de l’herbe ressentent. En résumé, cette mixtape aborde les envies adolescentes de Mac Miller avec ses paroles un brin enfantine mais une production, un univers et des changements de rythmes très agréable qui démontrent déjà un artiste prometteur.
La musique n’est-elle qu’un divertissement ? Partie 5
Article de avril 2022 sur Tyler, The Creator, Call Me If You Get Lost : un voyage aux multiples destinations
Je vous souhaite bienvenue à bord de ce train direction CMIYGL. Quel est cet acronyme à rallonge me demanderez-vous ? C’est le dernier album de Tyler, the Creator : Call Me If You Get Lost, sorti en juin dernier. Même si on a eu de gros projets comme CLB de Drake, Donda de Ye ou encore de The Melodic Blue du nouveau phénomène Baby Keem, beaucoup considère CMIYGL comme le meilleur album rap de l’année 2021. Presqu’un an après sa sortie, on dresse le bilan de cet album en 3 escales :

Premier arrêt : Le Rollout
Le rollout d’un projet, c’est le temps de promotion et d’introduction de ce dernier avant sa sortie pour préparer et créer une attente du public. Il peut être (trop) long, comme avec la multitude de listening party de Kanye West en septembre dernier, ou relativement court, comme avec cet album. Trois semaines se sont écoulées entre le teasing officiel et la sortie de CMIYGL. « Teasing officiel » parce qu’on ne peut pas nier que Tyler nous lâche en réalité des indices depuis près de 2 ans. En 2020, par exemple, il est venu aux Grammys accompagné d’une valise, avec comme inscription sur l’étiquette : Call Me If You Get Lost. En plus de nous spoiler le nom de ce qui deviendra son 6ème album studio, on peut voir cela comme une référence à sa future collaboration avec Globe-Trotter sur 3 modèles de valise.
Le Rollout officiel commence donc en juin 2021 avec des panneaux publicitaires dans Los Angeles qui portait l’inscription Call Me If You Get Lost accompagné d’un numéro : +1 (855) 444-8888. Lorsque l’on appelait ce dernier, on pouvait entendre une discussion enregistrée entre Tyler et sa mère, cet extrait se retrouve d’ailleurs sur l’album dans la track « Momma Talk ».
Panneaux publicitaires pour teaser le projet
A retrouver sur le site de JANIS MEDIA…
Auteur : Jade Missakian
La musique n’est-elle qu’un divertissement ? Partie 6
7 facts sur Arctic Monkeys pour leur 7e album
Arctic Monkeys est de retour avec un nouvel album ! Le groupe d’amis du lycée de Sheffield : Alex Turner (chant, guitare, piano), Jamie Cook (guitare, claviers), Nick O’Malley (guitare basse, choeurs) et Matt Helders (batterie, choeurs), avait sorti 3 singles en préparation. L’album semble suivre le changement de style introduit dans leur dernier album : Tranquility Base Hotel and Casino (2018). Matt Helders a notamment annoncé que leur musique « ne sera plus jamais comme R U Mine? et tout ça à nouveau » mais que l’album « reprendrait là ou Tranquility Base Hotel and Casino s’est arrêté ».

Les différences entre leurs albums traduisent l’évolution musicale du groupe et leur envie de faire ce qui les inspire sans se laisser influencer par l’industrie musicale. Avec une composition presque totalement réalisée au piano par Alex Turner, le dernier album avait divisé par son changement de registre. Ce prochain album marque le 7e album et les 20 ans de ce groupe mythique.
Si vous pensez être incollable sur le groupe de Sheffield, testez-vous ces 7 anecdotes !
1 – There’d Better Be A Nick O’Malley à la basse
Le premier album d’Arctic Monkeys, Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not (2006), est devenu le debut album le plus vendu de l’histoire des charts britanniques et a été salué comme l’un des meilleurs premiers albums. Le groupe fut un des premiers à accéder à une célébrité via les réseaux sociaux (MySpace plus précisément). Ils ont donc également été les premiers à faire face à ce succès soudain et radical. Tandis que les autres membres ont réussi à s’y faire, Andy Nicholson, le bassiste original du groupe, n’a pas supporté cette pression. Il a donc décidé de quitter Arctic Monkeys avant leur première tournée en Amérique du Nord.
Nick O’Malley a donc dû rapidement remplacer le bassiste. Il a appris l’ensemble des partitions de basse de l’album en seulement deux jours ! Il a avoué n’avoir pratiquement pas quitté sa maison pour jouer en continu jusqu’à ce qu’il connaisse tout parfaitement.
Il a beau être travailleur, O’Malley reste un fêtard… Une semaine après avoir accepté de remplacer Nicholson pour la tournée, il est allé fêter cela avec les membres de son ancien groupe Dodgems. Sauf qu’en rentrant du pub éméchés, Adam Guest (le roadie du groupe) l’a tiré par-dessus le mur d’un voisin relativement haut. Nick a atterri sur sa main droite, qu’il s’est immédiatement cassée. Même si c’est la main avec laquelle il joue, il a réussi à jouer parfaitement et a rejoint le groupe officiellement.
Le bassiste Andy Nicholson a tout de même réalisé son rêve en ouvrant son propre pub à Sheffield. The Bowery a été inauguré avec un concert acoustique du meilleur ami de Nicholson, Jon McClure de Reverend and the Makers. Il est le frère de l’homme sur la pochette de l’album I Bet You Look Good on the Dancefloor et il avait inspiré les paroles « Dancing like a robot from 1984 » du morceau du même nom.
Matt Helders (le batteur) a, à de nombreuses reprises, émis l’envie d’ouvrir un bar comme Nicholson. Il aimerait le nommer Cautious Horse, pseudonyme sous lequel il poste fréquemment des photos en ligne.
2 – Rivalité à l’anglaise Looks Like Fun
S’il y a un autre groupe rock qui a su se faire une place sur la scène internationale, c’est Radiohead. Le groupe, ayant connu 10 ans auparavant la même gloire soudaine qu’Arctic Monkeys, ne s’est apparemment pas reconnu dans leur musique pour autant. Le groupe Radiohead aurait eu de nombreuses remarques désobligeantes sur leur jeune rival Arctic Monkeys, quand ces derniers ont commencé à avoir du succès. Thom York, leader de Radiohead, a notamment déclaré dans une interview pour NME en 2006: “The fact that poor Arctic Monkeys are getting so much attention is purely based on the fact that the mainstream music business is such a bunch of fucking retards as far as I’m concerned.”
On ne sait pas si cette réflexion traduit le début d’une rivalité entre les deux groupes ou s’il s’agit d’une simple critique, plus générale, de l’industrie musicale. Matt Helders, batteur d’Arctic Monkeys, a tout de même décidé de ne pas laisser passer cette remarque, car il a plus tard déclaré qu’il « a failli s’endormir au volant » en écoutant un album de Radiohead !

3 – Do You Wanna Know les références d’Arctic Monkeys ?
Comment parler d’Arctic Monkeys sans parler des nombreuses références populaires de leurs textes ? En voici quelques exemples : Les lyrics de I Bet You Look Good On The Dancefloor: « Your name isn’t Rio, but I don’t care for sand » et de Teddy Picker: « I don’t want your prayer, save it for the morning after » font respectivement allusions aux chansons du groupe de rock Duran Duran, Rio et Save A Prayer.
L’album Favourite Worst Nightmare (mon préféré), est à propos des changements qu’entrainent le passage à l’âge adulte. L’album aborde des thèmes plutôt nostalgiques avec beaucoup de références populaires sur des musiques au rythme entrainant. Dans le clip, Fluorescent Adolescent on voit deux clowns (représentant l’enfance) se faire poursuivre par des hommes en costard (représentant le monde des adultes).
La chanson Old Yellow Bricks fait référence au chemin qui mène à Emerald City, la destination de Dorothée dans le magicien d’Oz. La chanson parle de quitter sa ville pour essayer quelque chose de nouveau comme l’histoire du film. A la fin du morceau, on peut entendre « But Dorothy was right though ». Ces paroles font allusion à la fin du film, lorsque Dorothée se rend compte qu’elle veut rentrer chez elle et qu’« il n’y a pas d’endroit comme chez-soi ». Par ailleurs, le groupe est venu déguiser en personnages du magicien d’Oz aux Brit Awards de 2007.

La dernière track de l’album, 505, contient les mêmes accords d’orgue que ceux utilisés dans la bande originale du western emblématique d’Ennio Morricone : Le Bon, la Brute et le Truand (1966). Le nom du titre est également inspiré par la chanson Flight 505 des Rolling Stones.
Le quatrième morceau de l’album AM, Arabella, combine le nom de la copine du leader de l’époque (l’actrice Arielle Vandenberg) et le personnage principal incarné par Jane Fonda dans le film de science-fiction franco-italien de 1968, Barbarella. Le titre de la chanson ainsi que sa thématique prennent inspiration dans ces deux femmes.
Plusieurs chansons célèbres sont citées dans les paroles du morceau No. 1 Party Anthem, la 6ème chanson sur le cinquième album des Arctic Monkeys AM (2013). : The Look of Love de Dusty Springfield, A Rush of Blood to the Head de Coldplay mais celle qui décroche le titre de l’hymne numéro 1 pour faire la fête est House of Fun, morceaux des rois du Ska : Madness !
4 – Library Pictures d’inspiration Punk
Le groupe a, depuis ses débuts, aussi fait de nombreuses références littéraires. Un exemple : le titre de leur premier album est lui-même tiré des pages du roman d’Alan Sillitoe, Saturday Night & Sunday Morning (1951). Parmi leurs influences principales, on peut citer Vladimir Nabokov, Joseph Conrad, Ernest Hemingway, H.P. Lovecraft, ou encore Edgar Alan Poe.
Cependant, c’est le travail de John Cooper Clarke qui reste la plus grande influence d’Alex Turner, parolier du groupe. Un poète Punk d’inspiration baudelairienne, qu’Alex a découvert grâce à son professeur d’anglais. Leurs styles se retrouvent autour de la thématique de la liberté et l’utilisation de la culture populaire.
Le morceau de clôture de l’album AM, I Wanna Be Yours traduit la reconnaissance du groupe pour le poète. Le titre met en musique un poème de Clarke, I Wanna Be Yours : une ode à l’amour savamment décrite en métaphores d’équipements électroménagers.
Avant leur tournée internationale, le groupe a pu rencontrer le poète, à la fin d’une de ces prestations à Sheffield. Depuis lors, une relation d’amitié et d’admiration mutuelle s’est créée entre les artistes.
Il existe plusieurs versions sur l’origine du nom du groupe Arctic Monkeys. Celle qu’on préfère c’est celle selon laquelle c’est le poète punk John Cooper Clarke qui leur aurait donné ce nom. Selon la rumeur, Alex Turner aurait le nom du poète tatoué sur lui.
5 – La Secret Door des noms d’albums
Trouver un titre pour un projet travaillé comme un album, on comprend que ce soit dur à trouver. C’est pour ça qu’on aime encore plus voir ce qu’aurait pu être le nom de cet album que l’on aime temps, la signification de celui qui nous rappelle notre enfance ou comment a été trouvé celui qu’on écoute en boucle.
Pour commencer dans l’ordre, on sait que le nom du premier album vient d’un roman d’Alan Sillitoe. Quant au deuxième, le groupe a sérieusement considéré le baptiser Lesbian Wednesdays, Gordon Brown and Gary Barlow. F. Ils se sont finalement mis d’accord sur Favourite Worst Nightmare, nom qui traduit l’ambiance de l’album parfaitement.
Les noms des 3e et 4e albums du groupe sont intiment liés. Pour Humbug, Alex Turner a déclaré que le nom venait du nom d’un bonbon dur. Il aurait dit à propos de ce bonbon : « Suces le et tu verras ». Deux ans plus tard, Suck It And See est aussi le nom de leur nouvel album. Malgré le design simple de la cover (voir photo), elle fut censurée par certains vendeurs aux États-Unis, par un sticker. À l’inverse d’Alex qui n’y voit qu’une invitation à « essayer et voir », les vendeurs « pensent que c’est grossier et irrespectueux » a expliqué Alex Turner. Avant de se mettre d’accord sur ce nom, ils avaient envisagé d’autres noms pour leur quatrième album notamment The Thunder-Suckle Fuzz Canyon : « Vous connaissez les pédales fuzz pour guitare ? Elles ont généralement des noms assez colorés. Nous avons donc essayé de penser à des noms de pédales fuzz dans l’espoir que cela nous mènerait à un titre d’album. » a expliqué Turner. Finalement, le titre envisagé s’est tout de même retrouvé dans les paroles de la chanson Library Pictures, présente sur l’album.
La signification simple du 5e album AM (2013), serait que c’est un acronyme du nom du groupe. Alex a notamment dit qu’ils avaient copié Velvet Underground avec leur album VU (1985). Cependant, d’autres interprétations sont possibles comme After Midnight puisque la majorité des titres se passe durant la nuit ou Amplitude Modulation comme c’est également le dessin de la pochette.
6 – Brianstorm : La tempête pas seulement musicale
En octobre 2017, une tempête a été annoncée en Angleterre et elle fut nommée « Brian ». Les fans du groupe de Sheffield ont été ravis d’y voir une référence à Arctic Monkeys. Bien que le choix du nom des tempêtes suive un modèle alphabétique prédéfini, on se plaît à croire que les autorités ont été inspirées par le morceau classique d’Arctic Monkeys, Brianstorm. Le groupe à réagit en retweetant leur clip avec le message « prenez soin de vous ».
7 – Matt Helders Bet You Look Good On The Dancefloor
Matt Helders, le batteur autodidacte, est connu pour écrire des messages cachés au gaffeur sur la grosse caisse de sa batterie à la place du simple nom du groupe.
On a pu voir : « Guilty Feet Have Got No Rhythm » (Les pieds coupables n’ont aucun rythme), « The Funk Might Fracture Your Nose » (le funk pourrait vous fracturer le nez), « Agile Beast » ou encore « 0114 » qui est l’indicatif téléphonique de Sheffield (la ville d’origine du groupe) ou « ASBO? » pour Anti-Social Behavior Order.
Vous êtes maintenant parés à écouter le dernier album d’Arctic Monkeys : The Car. On espère que l’album satisfera nos espérances. Ah et bon concert aux plus chanceux d’entre nous qui auraient réussi à avoir des places pour cette nouvelle tournée plus que prometteuse.
À vous les studios, on raccroche sur une citation d’Alex Turner qui décrit parfaitement la relation de certains d’entre nous avec le groupe : « Il y a toujours ce groupe qui arrive quand tu as 14 ou 15 ans qui réussit à te frapper juste de la bonne manière et à changer toute ta perception des choses. ».
retrouvez l’article entier sur JANIS
Article sur la cancel culture :
October 2021
Cancel Culture and its impact on the economy
Marilyn Manson, Chris Brown, Da Baby… These artists are all featured on Kanye West latest album Donda.
How many of you have heard of this album? Most, that’s my point.
All these artists, including Kanye, have been « cancelled » for different reasons: public humiliations, homophobia, sexual assaults, harassment… but it still seems that it did not impact their careers. The album even became the most streamed album in a day with almost 180 million streams worldwide and was number 1 in more than 152 countries.
Thus, does Cancel Culture effectively impact the economy?
First, I’d like to give you an overview of what cancel culture is. Then, I’ll move on what the impact of Cancel culture. Finally, we’ll take a look at the relatives’ consequences of these actions.
I/ What is cancel culture and its link to the economy?
I would like to first define Cancel or call-out culture. It refers to the practice of withdrawing support from public figures or companies after they have done something considered objectionable by society.
In a nutshell, it is when the consumers stop supporting a celebrity or company because their values are against theirs and it clashes with their system of beliefs.
In economy, the core principle of ‘cancel culture’ is more widely known as ‘naming and shaming’. In a globalized world, all countries can be reached through the new mass media, and it makes the impact of cancel culture even more important. Through Twitter and Instagram, a brand such as Zara can be boycotted all around the world. The impact on the economy is thus not only national but international.
This term was coined around 2017, after the idea of « canceling » celebrities for problematic actions or statements became popular. The Merriam-Webster connects Cancel Culture with the #MeToo movement, which coincided with the rise of the term’s popularity online.
Google Trends data indicates that there was almost no search interest in the phrase « cancel culture » until the second half of 2018 and early 2019. The most/peak of search interest came in July of this year.

II/- The consequences
From the clothes we wear to the music we hear; boycotting has become a true leverage for customers.
Platforms such as Yuka have had a major impact in the catering industry and pushed firms to stop using some chemicals in the food we eat.
Another effect of Cancel culture is rebranding. Thus, the Brand Aunt Jamima had to change the face and name of their syrup because people started boycotting it because it was perpetuating racial stereotypes.
Anything that is « cancelled » is a potential economic threat: At any moment Employees can walk out, customers can boycott, and investors can divest…

III/- The relatively consequences
Yet, as a result of my research, I realized it is quite hard to say if cancel culture, as a practice, is effective or not because quantifying a loss is always hard. It really depends on the situation, the country, and the attention this “naming and shaming” gets.
If Zara is suffering from important economic losses due to the Uighur scandal, it is still a question of scales. In a globalized society like ours, Zara still holds a large part in the Textile market.
To conclude, it is a recent trend that takes its origin in the old practice of boycott. It is usually a political act and even if you see the potential huge economic impacts, it can have it largely depends upon the attention it gets through the media.
Jade Missakian
Glossary:
Cancel culture: Refers to the popular practice of withdrawing support for (canceling) public figures and companies after they have done or said something considered objectionable or offensive.
To withdraw: to remove, take back, step down.
Boycott: to refuse to buy a product or take part in an activity as a way of expressing strong disapproval
Walk out: a sudden angry departure, especially as a protest or strike
Aunt Jamima: Pearl Milling Company (historically known as Aunt Jemima) is a brand of pancake mix, syrup, and other breakfast foods.
1 réflexion au sujet de “La musique n’est-elle qu’un divertissement ?”