Dans la vallée… Un territoire qui cherche une économie plus durable…

Nous sommes en 2024 et le service développement économique du parc naturel de la haute vallée de Chevreuse n’est plus actif depuis presque 6 mois. Il renaîtra peut être de ses cendres car force est de constater que les besoins sont toujours aussi forts. Pas une semaine sans avoir des nouvelles des dossiers suivis. Heureusement la dynamique n’est pas morte grâce notamment à des lieux comme Nims, Chez lili (force de Vivre), les serres de Beaudreville et des entrepreneurs engagés : Growing paper – GPS à Magny les hameaux, Bon et Rebond, Isabelle et ORygines (les bienfaisantes) à Rambouillet, Aude Corbalan de Vivante cuisine, Plant & stories aux serres de Beaudreville, Archi Possible avec Franck ou encore le cercle des entrepreneurs de la vallée…

Il faut se rappeler que le développement durable s’appuie sur 3 piliers :

Les 3 piliers de la RSE - ISO 26000 - objectif de développement durable
Les 3 piliers de la RSE – ISO 26000 – objectif de développement durable

Economique (et oui !) Social et environnemental. Difficile de s’assoir sur un tabouret à deux pieds…

Le développement durable est « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs », citation de Mme Gro Harlem Brundtland, Premier Ministre norvégien (1987).

L’enjeu est de taille au moment où beaucoup de commerces de centre ville ont fermés leurs portes

Je suis heureuse d’avoir la chance d’aider ou de croiser encore la route de ceux que j’ai pu accompagner. Bravo à eux pour leur ténacité ! Je pense aussi aux équipes de Makesense avec qui nous avons beaucoup travaillé et notamment Talia Sarfati, mes ex-collègues, dont Flore et Mariannick qui sont encore au parc et les élus dynamiques, Monsieur Slimane Moalla, Emma Duval et le maire des Molières, Jean paul Gruffeille en particulier.

Retour sur les dossiers suivis :

1/ Growingpaper, ensemence la zone d’activités

growing paper

Growingpaper, ensemence la zone d’activités

Article de Sophie Martineaud pour l’Echo n°91 (janv. 2023)

Quand on fabrique des papiers ensemencés, que l’on est soucieux de son impact environnemental mais que l’on est installé dans une zone d’activité où le bitume domine… il faut être volontaire et créatif pour amener la nature dans et autour de l’entreprise. Ça tombe bien, Growingpaper à Magny-les-Hameaux fait pousser les idées autant que le papier.

Growingpaper
4, rue Amédée Gordini – 78114 Magny-les-Hameaux
www.growingpaper.fr

Depuis 2014, Rémy Faisca et Clémence Daniel ont créé leur entreprise qui utilise des papiers 100% recyclés et incrustés de graines, pour réaliser l’impression avec des encres végétales et sans solvant de tout type de document. Les supports après usage, peuvent être plantés en terre, se décomposer pur libérer leurs graines et faire germer fleurs, légumes et autres végétaux, au lieu de venir gonfler les bacs à poubelle.

Mais l’entreprise de 10 salariés voulait aussi inscrire l’ensemble de son activité dans une démarche éco-responsable globale : elle mène une politique zéro-déchets, des livraisons neutres en carbone et travaille aussi avec l’ESAT l’Arche d’Aigrefoin situé à Saint-Rémy-lès-Chevreuse pour contribuer à l’insertion sociale et professionnelle des personnes en situation de handicap.

Enfin, aux abords de l’entreprise, les salariés cultivent leur jardin, mais dans une logique de partage. Du potager au bac de recyclage, en passant par des ruches ou les décors en bois recyclés fabriqués à Dreux, growingpaper affiche fièrement sa volonté de prendre en compte l’environnement à tous les niveaux. Cette année elle a même proposé un atelier de fabrication de papier recyclé à une classe de Châteaufort ou encore organisé le premier marché Sedtruck en partenariat avec kokopelli pour la diffusion de graines sauvages.

En extérieur, il y a des massifs et de la verdure, mais laissés en libre évolution, sans tonte pour le plaisir des herbes ondulantes autant que l’accueil de la biodiversité.

Quand on s’approche des locaux de l’entreprise, pourtant situés à l’intérieur d’une zone d’activité classique sans âme, ni personnalité, on est saisi par le foisonnement de vie qui règne et l’ambiance apaisée qui s’en dégage.

Un exemple intéressant qui montre que l’on peut combiner activité économique, qualité paysagère et respect de l’environnement.

2/ MADWOOD, l’ébénisterie pour tous

Article de Sophie Martineaud pour l’Echo n°91 (janv. 2023)

Après avoir travaillé dans l’informatique, Lionel Husson passionné d’ébénisterie, se reconvertit. Il obtient son CAP et en juin 2021, ouvre son atelier Madwood à Chevreuse. Désireux de transmettre son savoir-faire, il met en place des stages ainsi que des plages horaires pour partager son atelier avec des personnes qui souhaitent réaliser leurs propres.

Atelier Madwood
5 Rue des Charmilles – 78460 Chevreuse
06 84 54 01 44 – www.madwood.fr

Ambiance studieuse et conviviale dans l’atelier de Madwood à Chevreuse ce vendredi après-midi. Ici Chantal restaure le plateau d’un petit meuble, là Jean-Paul fabrique une table basse pour installer son train électrique dans le salon,. À côté, Sophie refait l’assise en bois du fauteuil de son grand-père, tandis que Jérôme débute mais n’hésite pas à se lancer dans la confection d’une grande bibliothèque en chêne, élément par élément.

Les participants ne sont pas plus de quatre à chaque fois et disposent de tous les outils à main, matériel électroportatif et machines stationnaires que l’on trouve dans un atelier professionnel. On peut acheter son bois sur-place si besoin. « Bien sûr, l’aspect sécurité est primordial. Pour ceux qui n’ont jamais touché à une machine, je suis extrêmement vigilant, je reste auprès d’eux » précise Lionel.

Dans les stages, tout le monde fabrique le même objet, une lampe, un tabouret ou un objet à base d’assemblages, cadre ou dessous de plat. Pour l’atelier partagé, c’est varié. « Il s’agit d’enseigner les bons gestes, les techniques et l’utilisation de l’outillage » explique Lionel. Et de préciser : « Je les accompagne pour travailler sur les plans, le choix de l’essence, les méthodes d’assemblage ». Par exemple, Pascal voudrait ouvrir un atelier de menuiserie-ébénisterie et a sauté sur l’occasion : « Lionel est hyper disponible et a toujours une piste à proposer pour nous aider à mieux réfléchir. Quant aux échanges avec les autres, c’est une vraie pépinière d’informations ». Chantal, très bricoleuse, souligne la quantité d’outils à disposition. « Cet atelier m’a permis de fabriquer des objets que je n’aurais jamais imaginés ». Une chose est sûre, le résultat est là. Les stages marchent bien et il y a un vrai engouement pour les ateliers partagés. Madwood a d’ailleurs obtenu deux labels par la Chambre de Métiers et de L’Artisanat, Répar’Acteur et Artisan du tourisme des Yvelines, et va bientôt déménager pour s’agrandir !

Image

Que fait le Parc ?

Madwood fut l’un des 10 candidats retenus du Sprint 2021 : « Grâce au Parc, j’ai pu mieux travailler ma cible de clientèle et ajouter des stages à mon projet ». Une deuxième promotion du Sprint a suivi avec 9 porteurs de projets innovants et durables : Ici et Maintenant, Eco Nature, Bouteilles d’Avenirs, Force de Vivre, Le relais équestre des Vallées, Attiéké de mon pays, Sensibilisation à l’environnement et Sloowli, Climate Connect. La troisième est à l’étude pour 2023. Affaire à suivre !

Madwood

1 réflexion au sujet de “Dans la vallée… Un territoire qui cherche une économie plus durable…”

Laisser un commentaire