Au cœur de l’industrie du numérique, l’exploitation soutenue des ressources demeure souvent invisible au sein de ce secteur en perpétuelle évolution. Il devient impératif d’éveiller une conscience collective et d’adopter des pratiques durables pour contribuer de manière saine à l’avenir de notre planète.
1) La pollution numérique : définition
La pollution numérique fait référence aux conséquences écologiques résultant de l’industrie des technologies de l’information. Il représente ainsi chaque année 4% des émissions de gaz à effet de serre.
Nombreux sont les services numériques mis à notre disposition. Actuellement, 87% de la population française est équipée d’un appareil mobile connecté et 47% des personnes interrogées s’en servent pour se connecter à Internet.
Ces merveilleux outils qui nous aident au quotidien que ce soit dans le cadre professionnel ou personnel ne sont pas sans effet. Les conséquences liées à leur utilisation sont souvent négligées. En effet, 73% des français n’ont pas conscience de la notion d’environnement numérique responsable.
Pour donner un exemple, en terme d’émission de gaz à effet de serre, une journée de travail sur ordinateur correspondrait à 9km de circulation en voiture ou encore à la consommation de 80 ampoules
Le secteur du numérique est donc un grand consommateur d’énergie et de ressources naturelles. Il utilise cinq fois plus de ressources naturelles que l’ensemble des véhicules en France. Très gourmand d’eau, d’énergie et de minéraux, nos appareils électroniques sont exigeants en matière de ressources naturelles en comparaison avec le secteur automobile.

2) Sources et éléments déclencheurs de la pollution numérique
L’élément déclencheur le plus polluant est dû à la fabrication des appareils numériques et non à leur utilisation. Le processus de fabrication est responsable à lui seul de plus de 80% de la pollution.

En 2025, il est prévu que 35% des émissions de gaz à effet de serre attribuables au secteur numérique proviendront de la production des appareils terminaux utilisateurs.
Les autres sources de la pollution numérique sont aussi dues en partie à l’envoie des mails, au stockage de ces derniers, au streaming vidéo, au visioconférence et au système de refroidissement de nos données stockées dans les datas centers.
A noter que la vidéo représente à elle seule 80% du Traffic internet ! (Fresque du numérique). Chaque année, la consommation globale de vidéo en streaming est responsable de l’émission de 300 millions de tonnes de CO₂ à travers le monde.
3) Solutions et réglementations pour un avenir moins polluant
Commencer par privilégier des appareils avec une longue durée de vie évitera d’en racheter un tous les ans. Le secteur du reconditionné est une bonne alternative afin d’échapper au processus de fabrication polluant de nouveaux appareils. La capacité de recyclage est également un facteur à analyser. En effet, nos dispositifs électroniques renferment une variété de métaux précieux tels que le cuivre et l’argent, qui peuvent être récupérés et réutilisés dans la fabrication de nouveaux articles.
Trier ses mails, éviter les pièces jointes, fermer ses onglets et mettre ses appareils en veille sont des attitudes efficaces pour réduire son empreinte numérique.
Sur des sites comme Green Opinion, vous pouvez approfondir vos connaissances sur le sujet à travers un guide qui aborde Une démarche numérique responsable.
Des réglementations du gouvernement sont en vigueur afin de contribuer à une amélioration de l’empreinte écologique des citoyens. La réglementation concernant les Digital Markets Act (DMA), conçue pour promouvoir l’équité et la compétitivité dans le domaine du numérique, a été approuvée le 14 septembre 2022. La législation DMA établit des règles appropriées face aux enjeux liés à la dominance des grandes entreprises technologiques et à la nécessité de protéger les consommateurs, tout en maintenant un environnement favorable à l’innovation dans l’économie numérique.
4) Les actions de sensiblisation
Chacun peut être porteur du message et plusieurs moyens existent :
- la fresque du numérique est un formidable outil pour une prise de conscience collective : https://www.fresquedunumerique.org/
- Les jeux collectifs comme ma petite planète qui permette en groupe de se challenger sur des défis individuels écologiques
- Le MOOC qui permettent de se former pour transmettre : Suivre les MOOC de l’INR et de l’INRIA
- Makesense avec les missions « gangster »
- THE WEEK : Plus d’info https://www.theweek.ooo/
- Et pleins d’autres actions collectives !
Maintenant que vous savez tout ! C’est vous de transmettre une information à un de vos contacts. Laquelle allez-vous choisir ?
pssst, l’information que je transmets, c’est la technique de ne garder ouvert que 5 onglets maximums sur mon navigateur !

